Recherche de Chlamydia Trachomatis et Neisseria Gonorrhoeae par PCR
Septembre 2014© Laboratoire Dr Collard SC/SPRL - Synlab Belgique
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Introduction
La PCR est l'abréviation anglaise de polymerase chain
reaction. Il s’agit d’une méthode de biologie moléculaire
d'amplication génique in vitro, qui permet de dupliquer
en grand nombre (avec un facteur de multiplication de
l'ordre du milliard) une séquence d'ADN ou d'ARN connue,
à partir d'une très faible quantité d'acide nucléique . La PCR
permet de détecter avec une grande sensibilité la présence
de germes dans les milieux biologiques.
Prélèvement
Un seul écouvillon e-swab est nécessaire à recherche de
gonocoque et ou de Chlamydia.
Les procédés diagnostics les plus modernes restent
tributaires de la qualité des prélèvements. Les prélève-
ments urétraux et cervicaux, riches en cellules épithéliales,
restent les plus intéressants.
• Chez l’homme
Le prélèvement urétral masculin est réalisé par écouvillon-
nage profond et insistant de la muqueuse endourétrale, à
une distance de 4 cm du méat.
Ce prélèvement urétral est le plus souvent ressenti comme
un prélèvement invasif et traumatisant.
Le recueil du premier jet d'urine est un prélèvement,
facilement accepté par le patient et d’une très grande
sensibilité.
• Chez la femme
Le prélèvement endocervical, sous spéculum, est réalisé
après élimination soigneuse des sécrétions présentes dans
l’endocol.
L'association systématique d'un prélèvement urétral,
même en l'absence de symptomatologie urétérale,
augmente les chances diagnostiques.
Le premier jet d'urine ne peut remplacer l'écouvillonnage
par manque de sensibilité. Cet écouvillonnage peut être
remplacé par un auto-prélèvement vulvo-vaginal.
Clinique
Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae sont des
agents très fréquents de IST.
• Chez la femme
Le Chlamydia provoque des cervicites qui restent souvent
asymptomatiques, rarement une urétrite associée.
L’infection gonococcique est le plus souvent peu ou pas
symptomatique, se traduisant par une cervicite, une
urétrite ou une bartholinite accompagnée parfois
d’écoulements purulents.
Les infections à chlamydia et gonocoque peuvent
s’étendre et provoquer une pelvipéritonite ou une
salpingite avec risque d’infertilité tubaire et grossesses
extra utérines.
• Chez l’homme
L’urétrite à chlamydia est symptomatique dans la majorité
des cas, elle est souvent associée à une épididymite ou à
une prostatite.
L’urétrite gonococcique est toujours accompagnée de
brûlures mictionnelles avec écoulement purulent verdâtre.
Cette infection peut s’étendre à la prostate, à l’épididyme
et aux vésicules séminales .
Diagnostic
Les techniques d’amplications moléculaires sont actuelle-
ment considérées comme les techniques de référence pour
le diagnostic d’une infection à Chlamydia trachomatis. La
sérologie n’est utile qu’au diagnostic d’infection profonde
et ou chronique.
L'isolement de Chlamydia trachomatis en cultures
cellulaires (technique de référence des années 90) est
abandonnée car fort dépendante de la qualité des prélève-
ments, des conditions de transport et de conservation des
prélèvements, de la prise d'antibiotiques ou de traitements
locaux avant le prélèvement.
La viabilité du gonocoque sur milieu de transport est limitée
à quelques heures.
Pour la PCR, les milieux de transport sont stables lorsque les
échantillons sont transportés à température ambiante,
plusieurs jours voire plusieurs semaines.
Rédaction
Dr Bassem Fayed
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