Articles AFIB RSNA 2012 - Société Française de Radiologie

RSNA 2012 pages : 1/142
AFIB
Association Française des Ingénieurs
Biomédicaux
Etat de l’art en Imagerie médicale
GROUPE D’EXPERTS AFIB 2012
Coordination
POMMIER Marc
Hôpitaux Universitaires Henri MONDOR (APHP)
DELODE Joel Editorial CH du pays d’AIX
LORCY Philippe Editorial CHU de BREST
SEGARD Sophie Echographie Hôpital TENON (APHP)
M’MADI Farhat Échographie CHUV LAUSANNE
DARIANE Pierre Radiologie numérique CHU AMIENS
DEFRENNE Stéphanie Radiologie numérique GH Paris SUD (APHP)
NATAN Jennifer IRM et mammographie CH de MONTAUBAN
PETIT Tidiane IRM et mammographie Hôpital NEUCHATELOIS
MEUNIER Annabel Scanner Médecine nucléaire GH Pitié SALPETRIERE (APHP)
DUBOIS Loïc Scanner Médecine nucléaire CHCH Sud ESSONNE
CAVASIN Yannick Réseaux et consoles
DAPSA Orléans
LORE Albin Réseaux et consoles CH CHAMBERY
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SOMMAIRE
EDITORIAL ..........................................................................................................................................3
Adaptation du marché et rationalisation des investissements centrées sur le patient
*Philippe LORCY,**Joël DELODE,
RADIOLOGIE NUMERIQUE .......................................................................................................... 13
Le numérique à tous les étages de l’hôpital
*Pierre DARIANE,**Stéphanie DEFRENNE,
IRM...................................................................................................................................................... 30
L'IRM : des évolutions sans révolution............................................................................................. 30
*Jennifer Natan, **Tidiane Petit......................................................................................................................30
MAMMOGRAPHIE NUMERIQUE................................................................................................. 51
« Autour de la santé de la femme »
*Jennifer Natan, **Tidiane Petit
SCANNER ........................................................................................................................................... 63
Les challenges : une bonne qualité d'image, une faible dose, un contexte économique
incertain.
Loïc Dubois*, Annabel Meunier **,
IMAGERIE MOLECULAIRE ........................................................................................................... 86
La médecine nucléaire à la française s’affirme ! TEP-IRM, enfin en France !
Loïc Dubois*, Annabel Meunier **,
ECHOGRAPHIE ..............................................................................................................................106
"Ultrasound First"
Farhat M’madi*, Sophie Segard **
PACS..................................................................................................................................................122
Mais où est passé le @ de P@CS ?
Albin LORE*, Yannick CAVASIN**
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EDITORIAL
Adaptation du marché et rationalisation des investissements
centrées sur le patient
*Philippe LORCY,**Joël DELODE,
*CHU de Brest, **CH Intercommunale Aix en Provence Pertuis,
Introduction
Cette année, le thème choisi par les organisateurs du RSNA 2012 était : « Patient
First » ou la nécessité de mettre le patient au centre des préoccupations des
imageurs. En effet, comme le dit George S. Bisset Président de la RSNA, les
radiologues doivent sortir des salles d’interprétation pour remettre le patient au
centre de leur préoccupation et travailler en équipe avec les cliniciens afin
d’améliorer la prise en charge du patient tout au long du processus de soins .Ce
thème fait écho au thème des JFR 2011 : « le radiologue et son patient » mettant le
premier comme coordonnateur inter spécialités notamment dans le domaine de
l’imagerie interventionnelle et la cancérologie.
Ainsi, même si la crise économique commence à marquer aussi le marché de
l'imagerie médicale, celui-ci tente de replacer le patient au centre des préoccupations
en proposant le meilleur produit pour un budget défini et un besoin défini.
Tendances Générales
Le RSNA 2012 n’échappe pas à la crise économique : 9% de participation en moins,
adaptation des forces commerciales présentes sur les stands à la fréquentation,
probable concentration de l’exposition technique sur 2 halls en 2013.
D’un point de vue général, l’impact de la crise économique est plus prononen
Europe : moins 30 à 40% de ventes en imagerie médicale en Espagne et en Italie,
diminution de 30% des ventes de scanner en Angleterre et fort ralentissement des
investissements en Allemagne. Par contre, les marchés sont en pleine croissance
dans les pays émergeants.
Face à cette crise, les réponses des fournisseurs sont sensiblement identiques :
Consolidation des gammes de produits
Peu d’innovations technologiques
Développement de produits « good enough » correspondants juste aux
besoins. Ces produits plus compacts, plus économes en coût de
fonctionnement intègrent dès la conception des réponses technologiques
adaptées aux budgets d’investissements actuels : retour du tunnel de 60cm en
IRM, statifs au sol en radiologie conventionnelle.
Installation de sites de production d’appareils d’imagerie dans les pays
émergeants Inde et Brésil notamment.
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Le congrès 2012 marque donc l'émergence de nombreux équipements qui
permettent soit le maintien en fonctionnement de solutions dont la technologie est
éprouvée soit la réalisation de la majorité des examens standards pour un coût
d'achat et d'exploitation inférieurs aux équipements de haut de gamme.
Ainsi, les fournisseurs historiquement dits de « support d'images » continuent de
proposer de nouvelles solutions en CR ou de nouveaux moteurs d'impression de
film. En effet, pour les pays d'Europe de l'Est ou les BRICs (Brésil Russie, Inde,
Chine) l'utilisation de CR et de printer reste la norme. Le vecteur de l'information
reste le film. A l'opposé, les pays d'Europe du Nord ont adopté depuis quelques
années des solutions 100% DR.
En France, malgré les recommandations du guide du bon usage des examens
préconisant l’imagerie en coupe, la part de l’imagerie conventionnelle (65%) reste
prépondérante part rapport à la part de l’imagerie en coupes. La crise économique et
le « boom » des installations CR lié à une cotation spécifique aujourd’hui abrogée
expliquent le nombre encore élevé de salles de radiologie (10 000, 15 ans de
moyenne d’âge) et la faible part de systèmes DR installés (750).
De même, certains fournisseurs proposent la télé application sur les grosses
modalités IRM et Scanner. Un ingénieur d'application prend la main sur la console
d'acquisition à distance pour former les utilisateurs. Les interfaces de commande ont
été améliorées. L'automatisation des séquences permet la prise en main de 80% de
la machine en moins d'une journée proposant des économies de formation.
Dans un même objectif d'efficience, certains fournisseurs proposent les mêmes
fonctionnalités sur les IRM de 60cm que sur ceux de 70cm de diamètre. D'autres
garantissent sur ces équipements, une réduction de la consommation de prêt de
60% de la consommation électrique et aucun remplissage d'hélium pendant toute la
durée de vie de la machine. Ces équipements dont la technologie est maîtrisée
autorisent les fournisseurs à proposer des extensions de garantie à des prix très
attractifs.
En résumé, les établissements d’abord, les fournisseurs ensuite ne se focalisent plus
uniquement sur la technologie haut de gamme. Les fournisseurs proposent donc des
équipements efficaces pour lesquels la formation applicative, la maintenance et les
coûts de fonctionnement seront réduits.
Le développement de produits innovants de la part des principaux fournisseurs
autour des nouvelles techniques de thérapies mini invasives guidées par l’image
montre que l’imagerie interventionnelle reste un thème majeur du RSNA 2012.
En effet GE présente à nouveau son concept d’imagerie multidisciplinaire au bloc
opératoire, Philips proposait son nouveau système de réduction de dose, Siemens
annonçait une nouvelle salle interventionnelle pour 2013 et Toshiba souhaite
développer sa gamme interventionnelle.
Le lancement par Philips d’une étude clinique sur l’intérêt de l’ablation par ultrasons
focalisés dans le traitement du cancer du sein et le développement de l’ablation RF
des tumeurs hépatiques sous scanner ouvrent de nouvelles perspectives dans ce
domaine.
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Par ailleurs, en France l’arrivée au bloc opératoire, de plusieurs scanners et de la
première IRM (au CHU de Lille en 2013) tend à faire émerger le concept de plateaux
techniques multidisciplinaires où chirurgiens, cardiologues, gastro-entérologues et
radiologues mettraient en commun leur expertise dans ce qui pourrait être une
nouvelle discipline : la chirurgie-thérapie hybride mini invasive guidée par l’image.
La dose en imagerie et particulièrement en imagerie interventionnelle et scanner est
toujours au centre des préoccupations des différents fournisseurs aidés par une
pression toujours plus forte des autorités de santé et de sureté nucléaire ; la
Californie vient de rendre effective une loi demandant que des protocoles et des
garanties soient mises en œuvre pour protéger les patients de dose excessive au
scanner. Tous les fournisseurs continuent d’améliorer très sensiblement leurs
logiciels de reconstruction itérative en scanner de telle sorte qu’une équipe japonaise
présentait une étude montrant qu’une nouvelle version logicielle d’un grand
constructeur permettait une réduction de dose supplémentaire de 50% par rapport à
l’ancienne version sans compromis sur l’image. En imagerie interventionnelle, Philips
annonce une réduction de dose pouvant aller jusqu’à 75% avec la nouvelle
technologie ClarityIQ tandis que Siemens annonce une salle équipée d’un nouveau
tube et d’un nouveau capteur avec le me objectif de réduction de dose. Enfin,
General Electric présente le logiciel Dosewatch qui permet d'archiver en temps réel
la dose patient cumulée selon une technologie DACS (Dose Archiving &
Communication System) par analogie au PACS. Ce logiciel est accessible depuis
toute modalité utilisant des rayonnements X, indépendamment du constructeur. Il
permet d'adapter les examens en fonction du profil dosimétrique de chaque patient.
Enfin dans le domaine de l’échographie, Siemens annonce la mise sur le marché
d'un échographe doté de sondes sans fil. Il s'agit d'une 1ère technologique
mondiale améliorant, notamment, les conditions d'asepsie de l'imagerie US des
procédures interventionnelles et chirurgicales.
Les technologies de l'information confirment la tendance au cloud computing.
L'ensemble des acteurs du marché proposent des solutions externalisées dans des
data centers agréés hébergeurs de données de santé via des paiements à l'examen.
La nouvelle tendance de ce RSNA est la volonté de certaines sociétés de fournir des
solutions de VNA (Virtual Neutral Archive) en mode externalisé. Ces solutions
permettent l'archivage externalisé de tout type de données (image de radiologie,
image d'anatomopathologie, image d'endoscopie, pdf (ECG, EEG, etc...)) sur des
serveurs externalisés en liant ces données à un identifiant patient. Ces solutions, si
elles sont adoptées dans les projets territoriaux peuvent permettre de repositionner la
France sur le plan de l'informatisation de la santé en offrant une réelle solution pour
les filières de soins au niveau territorial.
En France
L’année 2012 a été fertile en communication autour de l’imagerie dont la plus récente
est l’annonce par le président de la république du Plan Cancer 3 citant l’imagerie
comme axe de développement. Mais les 2 publications les plus importantes ont été
l’instruction CNAM/DHOS du 15 juin 2012 et la nouvelle édition du guide de bon
usage des examens d’imagerie médicale.
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