L'ESPRIT UNIVERSEL N'EST PAS UN FLOU INFINI - DR LARRY DOSSEY

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L’ESPRIT UNIVERSEL N’EST PAS
UN FLOU INFINI
DR LARRY DOSSEY
Chapitre extrait de ‘’One Mind – How our individual mind is part of a greater
Consciousness and why it matters’’
Le Dr Larry Dossey est un pionnier au niveau de l'apport de la compréhension
scientifique dans le domaine de la spiritualité. Chirurgien militaire au Vietnam et
ancien chef du personnel de l'hôpital de Dallas au Texas, il vit aujourd'hui à Santa Fe,
au Nouveau-Mexique, avec son épouse infirmière, Barbara. Il donne des conférences
dans le monde entier, et notamment dans des hôpitaux et dans des universités de
médecine. Auteur d’une douzaine de livres, qui ont figuré sur la liste des best-sellers
du New York Times, il a reçu de nombreuses récompenses pour ses travaux et il est
régulièrement invité sur les plateaux de télévision et à la radio. Il est également
rédacteur en chef de la revue Explore : The Journal of Science & Healing.
Si tous les esprits individuels font partie d'un Esprit plus global, qu'est-ce qui empêche
toute l'activité mentale de se fondre dans une sorte de confusion sans
caractéristiques au sein de l'Esprit universel ? Qu’est-ce qui explique la spécificité et
l'individualité que nous constatons dans des expériences de l'Esprit universel, au-delà
du corps ? Comment une mère inquiète, qui sent que son enfant est en grande
difficulté dans une ville lointaine, peut-elle savoir que c'est son enfant qui est
concerné et non un autre enfant quelque part ailleurs dans le monde ?
LA SÉLECTIVITÉ ET LA PRÉCISION DE L’ESPRIT UNIVERSEL
Le psychologue Joseph Chilton Pearce, que je cite souvent dans ce livre, a réfléchi
profondément à la question de la spécificité. Il s'oppose fermement aux théories New
Age qui sont proposées comme explications. "Supposer que toutes nos pensées ne
font réellement qu'une, que notre séparation n'est qu'une illusion est un non-sens",
écrit-il. "Il y a des niveaux où les pensées peuvent, dans des conditions très
particulières, s'échanger, et il y a des niveaux où elles ne le peuvent pas." Ce qui est
heureux, car cela nous évite d'être submergés par un flot continu de pensées
provenant de nos sept milliards de colocataires terriens. Etablissant un parallèle avec
la découverte d'états intriqués entre des particules subatomiques ayant été en
contact - où un changement dans une particule est associé à un changement égal et
instantané dans une particule distante, quelle que soit la distance - Pearce observa
qu'il existe des règles régissant ces connexions, sans quoi le monde serait dans le
chaos. "Les particules ne sont pas toutes liées, ce qui serait un chaos aussi grand que
si aucune particule n'était liée.
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…Notre intuition d'une globalité sous-jacente ne
devrait pas impliquer la fusion en une masse homogène."
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Parce que nos esprits ne se
dissolvent pas dans l’uniformité, les événements spécifiques et individualisés relevant
de l'Esprit universel sont préservés. L'Esprit universel est sélectif. Une mère alarmée
peut se connecter avec son enfant, mais pas avec tous les enfants. Certains esprits
peuvent affecter des gadgets électroniques spécifiques, mais pas tous les systèmes
électroniques. Des visionneurs à distance peuvent se connecter à des scènes
spécifiques, mais pas à la totalité du paysage planétaire.
Que nous appelions l'Esprit universel la Source, le Tout, le Grand Tout, l'Absolu,
l'Univers, l'Être pur, Dieu, Allah, etc., il ne s'agit pas d'un flou infini et sans
caractéristiques. Il se manifeste dans nos vies de manière unique. Comment est-ce
possible ?
Une image utile est que l'Esprit universel est comparable aux cellules souches de
notre corps. Les cellules souches sont pluripotentes, ce qui signifie qu'elles peuvent
se transformer en tout type de cellule spécialisée du corps. Mais les cellules souches
ne se développent pas toutes seules, en se transformant au hasard en n'importe quel
type de cellule. Elles sont en attente. Quand elles sont sollicitées, ces cellules
indifférenciées non dévolues se transforment en un type de cellule spécifique
(cardiaque, cutanée, intestinale, sanguine, etc.) en fonction des besoins de
l'organisme.
A l’image des cellules souches, l'Esprit universel, la Source, attend des instructions et
des sollicitations. C'est pourquoi les informations qui en émanent peuvent être très
individualisées et non aléatoires. Par conséquent, les motifs, les spécificités et
l'individualité caractérisent la manière dont l'Esprit universel se manifeste dans nos
vies. Il répond aux besoins, aux souhaits, aux désirs et aux intentions des individus et
des situations. L'Esprit universel peut faire éclore les pensées et les connaissances
d'un savant, d'un Léonard ou d'un Einstein. Il peut permettre la découverte du feu ou
l'invention de la roue. Il peut révéler la composition de la Joconde, le tableau
périodique des éléments ou le secret du vol plus lourd que l'air. Ses possibilités
créatives sont infinies.
L'Esprit universel a par ailleurs une fonction préventive. Il peut se manifester par le
biais d'un rêve prémonitoire qui annonce une catastrophe naturelle ou une maladie
qui menace. Ces révélations inspirées par le besoin sont assez courantes. Elles
jaillissent, comme à partir d'un cadre de connaissance plus vaste.
L'auteur David Grann relatait un exemple dans son livre palpitant, La Cité perdue de Z,
qui retrace en détail les aventures du légendaire explorateur britannique, Percy
Fawcett, dans la jungle amazonienne, au début du 20ème siècle. Les possibilités de
périr dans un tel environnement sont nombreuses : infections mortelles, prédateurs
divers, famine, accidents, folie, massacre par des tribus hostiles - et pourtant,
Fawcett avait la capacité étonnante de les déjouer presque toutes. Sa capacité à
éviter les prédateurs était étonnante. Un jour, après avoir bondi par-dessus une vipère,
il écrivit dans son journal : "Ce qui m'a le plus frappé, c'est l'avertissement de mon
subconscient et la réaction musculaire instantanée… Je ne l'avais pas vue avant
qu'elle ne file entre mes jambes, mais l' "homme intérieur" - si on peut l'appeler ainsi
l’a non seulement vue à temps, mais a estimé exactement sa taille et sa distance de
frappe, et il a donné des ordres au corps en conséquence !"
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On qualifie souvent ce
type de connaissance de "sixième sens" ou de "double vue", mais cataloguer quelque
chose ne suffit pas à l'expliquer. L'esprit non local ou la conscience illimitée et non
locale, qui entraîne la prémisse de l'Esprit universel, est un autre point de vue.
Il est déraisonnable d'essayer de séparer les cellules souches du corps. Leur
comportement et leur destin sont si intimement intégrés au corps qu'elles sont le
corps. Similairement, il est déraisonnable de séparer la conscience humaine de la
source d'information qu'est l'Esprit universel. Il n'y a pas de source séparée. Nous
sommes Lui, et Il est nous. Ensemble, nous occupons une dimension en dehors du
temps et de l'espace.
Dans l'Esprit universel, toutes les possibilités, toutes les configurations
d'informations, paraissent exister potentiellement, ‘’superposées’’ les unes aux
autres, dans l'attente d'un signal pour se transformer en une réalité dans notre monde
d'expérience. C'est une image que les physiciens reconnaîtraient immédiatement, car
c'est celle qu'ils utilisent en physique quantique. La plupart des physiciens pensent
qu'avant qu'une mesure soit effectuée au niveau quantique, une particule existe dans
tous ses états théoriquement possibles. Il n'y a pas d'entités réelles à ce stade,
seulement un ensemble de potentiels qui coexistent en une ‘’superposition’’ de tous
les états possibles. Lors d'une mesure ou d'une observation, ces potentiels
enregistrent un "effondrement de la fonction d'onde", qui est une description
mathématique, et ils se manifestent comme une seule des nombreuses configurations
possibles, comme le fameux chat dans la célèbre expérience de pensée de
Schrödinger. La mesure ou l'observation rend réels les potentiels virtuels.
(Il existe d'autres interprétations en physique. Certains physiciens pensent qu'à la
suite d'une observation au niveau quantique, toutes les possibilités se réalisent, et
que nous ne sommes conscients que d'une seule d'entre elles - l'interprétation dite
des mondes multiples ou des univers parallèles de la théorie de la mesure quantique).
Mais dans l'Esprit universel, ce n'est pas la mesure qui produit la transformation du
potentiel en réel, mais le besoin.
INTRICATION ET NON-LOCALITÉ
Une autre image prometteuse qui a vu le jour pour expliquer nos liens intimes est
l'intrication, un concept également tiré du monde de la physique quantique.
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On dit
d'un objet qu'il est intriqué, s’il ne peut pas être entièrement décrit sans tenir compte
d'un ou de plusieurs autres objets ; c'est comme si les entités séparées et distantes
constituaient un seul système. L'intrication a été vérifiée expérimentalement à de
nombreuses reprises au cours des trois dernières décennies, et elle est acceptée par
la majorité des physiciens comme une caractéristique fondamentale de la nature.
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La non-localité est considérée comme le mécanisme qui sous-tend les effets de
l'intrication. Comme le souligne le physicien Nick Herbert, "une connexion non-locale
relie un endroit à un autre sans traverser l'espace, sans s'affaiblir et sans délai."
D’après Nick Herbert, ces connexions présentent trois caractéristiques distinctives.
Elles sont directes (aucun signal de connexion n'est impliqué), totales (la force des
corrélations ne décline pas avec l'augmentation de la distance) et immédiates (elles
sont instantanées).
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Les implications de l'intrication et de la non-localité sont sidérantes, tellement
sidérantes que certains physiciens ont eu beaucoup de mal à y croire. Ce qui est le
cas d'Einstein, qui tourna en ridicule les connexions non locales en les qualifiant d'
"actions fantomatiques à distance."
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Einstein s'est toutefois trompé dans ses
objections, et l'incroyable est advenu. Comme le dirent le physicien, Menas Kafatos,
et l'historien des sciences, Robert Nadeau, dans leur livre, The Conscious Universe :
Parts and Wholes in Physical Reality, "L'univers, à un niveau très élémentaire, pourrait
être un vaste réseau de particules qui restent en contact les unes avec les autres sur
n'importe quelle distance et en un rien de temps, en l'absence de transfert d'énergie
ou d'information."
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Pour que des particules distantes démontrent des connexions non locales et une
intrication, elles doivent avoir été en contact à un moment donné. D’après la théorie
du Big Bang, toute la matière de l'univers était à l'origine en contact, concentrée dans
un "point très chaud" de matière-énergie qui explosa, il y a environ 14 milliards et
demi d'années, en donnant naissance à l'univers que nous voyons.
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Donc, si la théorie
du Big Bang est valable, la condition pour des connexions non locales d'un contact
initial a été remplie très tôt.
Il y a peu de temps encore, les scientifiques pensaient que l'intrication se limitait au
micromonde des atomes et des particules subatomiques, mais aujourd'hui, il est
prouvé que l'intrication est une caractéristique de la biologie des créatures vivantes,
nous y compris apparemment, comme nous le verrons plus loin dans cette première
partie.
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L'intrication peut-elle expliquer la connectivité que l’on observe dans l'Esprit
universel ? Le chercheur Dean Radin, un spécialiste de la conscience, pense que c'est
possible. Dans son livre éclairant, Entangled Minds, il montre comment l'intrication
peut s'appliquer au niveau mental et expliquer les diverses expériences de l'Esprit
universel au-delà du cerveau, que nous examinons dans ce livre.
HOLOGRAMMES
L'hologramme est une autre métaphore qui permet d'illustrer la relation entre les
esprits individuels et l'Esprit universel. Dans les années 1980, l'éminent physicien
David Bohm, professeur de physique théorique au Birkbeck College de Londres,
développa son concept d' "ordre implicite" dans son livre de référence, La plénitude de
l'univers. Bohm proposait l'ordre implicite comme explication de la cohérence
universelle. Les caractéristiques essentielles de cet ordre sont que l'univers entier est
d'une certaine manière contenu dans chaque partie, et que chaque partie est intégrée
dans la totalité. Bohm suggérait l'hologramme comme "un moyen qui peut aider à
donner un certain aperçu perceptuel immédiat de ce que peut signifier la totalité
indivise…"
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Hologramme est dérivé de termes grecs signifiant "écrire le tout". Chaque
partie d'un hologramme contient suffisamment d'informations pour reconstituer
l'hologramme entier ‘’écrire le tout", en somme.
L'hologramme est remarquablement similaire à la métaphore du filet d'Indra, élaborée
au 3ème siècle par l'école bouddhiste du Mahayana. Lorsqu’Indra a façonné le monde,
il l'a fait sous la forme d'un filet ou d'une toile, dans lequel/laquelle il y avait un joyau
chatoyant à chaque nœud. Le filet est d’une dimension infinie ; les joyaux sont donc
en nombre infini. Dans la surface scintillante de chaque joyau se reflète l'image de
tous les autres joyaux du filet - un processus réfléchissant/miroitant infini, qui
symbolise l'interpénétration, l'interconnexion et l'identité mutuelle simultanée de tous
les phénomènes de l'univers.
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LE RECOUVREMENT
Outre l'hologramme, Bohm utilise un exemple plus simple pour illustrer le
recouvrement des parties et des ensembles. Considérons un récipient transparent
rempli d'un fluide très visqueux et qui comporte un rotateur mécanique capable de
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